Par Ellen G. White

Ensuite il dira à ceux qui sont à sa gauche : “Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.” Matthieu 25 :41.

Il m’est possible d’offrir au Sauveur des hommages extérieurs, d’être chrétienne de profession, d’avoir une apparence de piété, alors que le cœur, dont Dieu apprécie la loyauté plus que toute autre chose, lui est totalement étranger. Ce genre de personnes passent pour vivantes, mais elles sont mortes....

Au souper des noces de l’Agneau, nombreux sont les invités qui ne porteront pas les vêtements de mariage que [le Christ] a achetés pour eux de son sang. Les lèvres qui jamais n’ont commis d’erreur prononcent ces paroles : “Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces?” Matthieu 22 :12. Ceux à qui Jésus s’adresse [ainsi] restent la bouche close. Ils savent que les mots seraient inutiles. La vérité, et sa puissance qui sanctifie, n’ont pas pénétré l’âme ; la langue qui auparavant parlait facilement de la vérité est maintenant silencieuse. Viennent alors les paroles : “Otez-les de ma présence. Ils ne sont pas dignes de goûter à mon souper.” Voir Luc 14 :24. Le Christ les regarde avec une immense tristesse tandis qu’on les sépare des âmes loyales. Ils ont occupé des postes importants dans l’œuvre de Dieu, mais ils ne possédaient pas la police d’assurance-vie qui leur aurait donné droit à l’éternité. Des lèvres tremblantes du Christ s’échappent ces tristes paroles de regret : “Je les aime, j’ai donné ma vie pour eux. Mais ils ont persisté à rejeter mes appels et ils ont continué à pécher. Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux.”

Aujourd’hui, le Christ regarde avec tristesse ceux dont il devra finalement refuser de reconnaître le caractère. Remplis d’eux-mêmes, ils espèrent que tout ira bien. Mais au dernier jour, le miroir leur révélera le mal que leur cœur a aimé et leur montrera en même temps l’impossibilité de se réformer. Tous les efforts possibles ont été tentés pour les amener à la repentance. Mais ils ont refusé d’humilier leur cœur. Alors se fait entendre une amère lamentation : “La moisson est passée, l’été est fini, et nous ne sommes pas sauvés !” Jérémie 8 :20. Quelle scène ! Je l’ai vue et revue, accablée par une agonie que les mots ne peuvent exprimer tandis que j’étais le témoin de la fin de tant de ces gens qui ont refusé de recevoir leur Sauveur. La justice prendra le trône, et le bras si puissant pour sauver manifestera aussi sa puissance pour abattre et détruire les ennemis du royaume de Dieu. Le Christ mettra à nu les mobiles et les actions de chacun. Tout acte caché sera révélé aussi clairement à celui qui l’a commis que s’il était proclamé devant tout l’univers. — Manuscrit 121, 1903, p.1 (14 octobre 1903), “Un avertissement solennel”.

Tiré de Levez vos Yeux en Haut page 309.